Un peu d'Histoire

Carte postale de l'église

La contrée de Chaumont-en Vexin a été occupée de longue date, d’abord par des peuples nomades du Paléolithique (-200 000 ans avant J.C.), puis par les sédentaires du Néolithique (-15 000 ans), comme l’attestent les nombreux outils préhistoriques en silex, recueillis par Raymond Pillon et conservés au musée. Après  quelques témoignages de l’âge du fer succèdent presque sans transition de nombreux vestiges gallo-romains, céramiques, tuiles, restes de murs qui traduisent une occupation rurale très active.

La région est alors occupée par les Vélocasses, comme les appelle César (guerre des Gaules), tribu gauloise, qui donnera son nom au Vexin par dérivation. Chaumont aurait été nommé par les Celtes, de «chod» qui signifie bois et «mon» qui désigne une montagne. D’autres hypothèses existent pour une origine latine, Calvimontanus, Calvimontensis…

Le cours de la Troësne étant jadis très marécageux et tourbeux, c’est donc sur la butte que se situent les premières implantations villageoises connues.

  • Avant l’an 700, sur la butte, s’installe une abbaye bénédictine St-Pierre et St-Paul, auprès de laquelle sera édifié le premier bourg ; 
  • 862, face aux invasions normandes, Charles le Chauve délègue son fils Louis II le Bègue  pour qu’il fortifie la place (probablement en bois) et qu’il établisse un comté (en 863) ; 
  • 911, le traité de St Clair-sur-Epte, qui donne à Rollon, chef viking, un terre qui s’étend de l’Epte à la mer, sous le nom de Normandie, calme les relations entre Français et Normands, qui restent toutefois rivaux et en conflit incessant ; Chaumont devient l’une des marches du royaume de France ; 
  • 1066, Guillaume le Conquérant, vainqueur de la bataille d’Hastings et descendant direct du duc de Normandie, accède au trône d’Angleterre, mettant à nouveau un ennemi puissant aux portes de la France et… à quelques pas de Chaumont, à Gisors.
  • 1071, Philippe 1er renforce les fortifications, en pierre, et modernise le château. Il sécurise également le bourg d’en haut en l’entourant d’une enceinte ; 
  • 1167, Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre incendie le village, lors d’une attaque de la forteresse ; les villageois excédés reconstruisent ce dernier au pied de la colline et le dote de remparts fermés par quatre portes ; 
  • 1182, Philippe Auguste accorde à Chaumont des franchises communales en raison de la fidélité du bourg au royaume de France ; 
  • 1204, la Normandie est rattachée au Royaume de France, la forteresse devenue inutile se dégrade peu à peu, mais servit encore pendant la guerre de Cents Ans, durant laquelle Chaumont fut occupé trente ans par les Anglais ; 
  • 1492, construction de l’église gothique Saint Jean-Baptiste ; 
  • 1543, sous le règne de François 1er, instauration du Palais de justice ; 
  • 1563, création du Bailliage, où se sont tenues en 1789 les assemblées révolutionnaires ; 
  • Sous Louis XIV, un édit du roi autorise les villageois à utiliser les pierres du château pour agrandir et conforter le village, ce qui accélère la ruine du site fortifié ; 
  • 1635, création du couvent des Récollets, qui sera transformé en hôtel de ville en 1792 ; 
  • 1860, installation du "petit théâtre" dans les bâtiments de l'Hôtel de Ville ; 
  • 2012-2013, réfection des façades de la mairie qui a retrouvé son éclat d'antan !  
  • Autour de Chaumont ont gravité de petits hameaux aujourd’hui rattachés à la commune et animés par des églises paroissiales : L’Aillerie (1050), le prieuré Notre-Dame (1225), Saint-Martin (1115).
Philippe Ott d'Estevou
Publié le dimanche 12 septembre 2021